Élégante et distinguée, Bianca Gervais contraste grandement avec le personnage de Fanfreluche qu’elle incarne dans Nitro.
Chique de gomme et langage grossier ne sont que quelques facettes de celle qu’elle incarne à l’écran. Ce sont d’ailleurs ces rôles opposés et différents de sa propre personnalité qui représentent les plus beaux défis pour la jeune comédienne.
D’un naturel chaleureux, Bianca Gervais n’a que faire des poignées de main et autres protocoles. Une douce accolade, une bise, et la glace est cassée. Voilà qui tranche royalement avec son personnage de Fanfreluche, une jeune femme à la tête d’un réseau de courses automobiles.
«C’est un rôle très court, mais très punché!» lance la comédienne dans un éclat de rire.
Vêtements révélateurs, attitude vulgaire et coiffure excentrique, rien n’a été négligé afin de permettre à Bianca Gervais de se glisser dans la peau de son personnage. Elle a d’ailleurs tenu à rendre Fanfreluche aussi éloignée possible de sa propre personnalité.
«Plus le personnage est proche de moi, plus c’est difficile de bien le jouer. On quitte alors le monde de la composition et les possibilités sont limitées», explique Bianca Gervais.
Des rôles moins glamour
De par le passé, elle n’a donc jamais hésité à prêter ses traits à des personnages beaucoup moins glamour. De prostituée dans Caserne 24 à son personnage assoiffé de vengeance dans Le Négociateur, aucune transformation physique ne lui fait peur.
«Je n’ai pas d’orgueil à vouloir jouer les filles cute tout le temps. Être comédienne, c’est d’abord et avant tout se métamorphoser. Tant que mes rôles me permettent d’approfondir mes personnages, je suis partante», explique Bianca Gervais.
Celle qui avoue ne rien connaître en mécanique automobile a voulu faire une entrée préparée sur le plateau de tournage. Toute une aventure pour la jeune comédienne…
«Je suis allée à l’Orange Julep et j’y ai demandé à un gars de m’expliquer ce qui se trouvait sous le capot de sa voiture! se remémore-t-elle en riant. Je n’avais pas besoin de tout savoir de la mécanique, mais je voulais comprendre la fascination. Des gens investissent d’énormes sommes d’argent dans leur voiture, ça devient parfois même le sens de leur vie.»
Malgré les scènes de poursuites automobiles présentées en bande annonce, Bianca Gervais tient à préciser que Nitro ne s’inscrit pas dans la formule classique du film d’action à grand déploiement. Selon elle, Alain DesRochers est réellement parvenu à trouver l’équilibre parfait entre le spectaculaire et la sensibilité.
«Au coeur du film, il y a une réelle quête qui est viscérale. Il y a un côté résolument plus clinquant, mais une bonne contrepartie avec des scènes d’intimité », explique Bianca Gervais.
Un public solidaire
Plusieurs misent gros sur Nitro. Certains croient même que le film pourrait devenir le succès de l’été, à l’image du Bon Cop Bad Cop de 2006. Bianca Gervais a confiance en la qualité de ce nouveau projet.
«On sort contre de grosses productions américaines, mais je pense que le public québécois est très solidaire envers son cinéma», constate la comédienne.
C’est donc pour cette raison que le cinéma québécois semble aujourd’hui plus que jamais prêt à prendre la place qui lui revient sur nos écrans.
«On est de plus en plus audacieux avec notre cinéma. La barre monte toujours de plus en plus, et c’est comme ça qu’on finit par se pousser au delà de nos capacités. On arrive toujours à faire de petits miracles», explique Bianca Gervais.
D’une simplicité désarmante, la jolie comédienne aux yeux pétillants mord dans la vie à pleines dents. Elle semble avoir toutes les raisons du monde d’afficher ce sourire charmeur, alors que les projets se bousculent devant elle.
On la retrouvera dans la nouvelle saison de l’émission Le Négociateur, puis dans une nouvelle sitcom de l’équipe derrière Km/h.
«C’est la première fois que je touche réellement à la comédie, et c’est tourné devant public. C’est un beau défi», conclut-elle avec des étoiles pleins les yeux.
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